La cartographie est de plus en plus utilisée lors d’élections pour préparer la campagne, analyser les résultats et décider des stratégies pour les candidats. Elle est aussi un puissant outil de communication. Un choix aussi anodin que celui des couleurs, par exemple, renvoie à de fortes représentations antagonistes, comme l’expliquait un excellent article sur le site Slate.

La place que l’on donne à l’abstention l’est également. La très grande majorité des cartes électorales ne représente pas l’abstention dans les élections ce qui revient, d’une certaine manière, à surestimer le poids électoral des partis.

Dans la carte ci-dessous, nous avons donc fait le choix de représenter la part des abstentionnistes au même titre que les trois principales listes arrivées en tête, parmi les suffrages exprimés. On prend alors conscience du poids que constitue l’abstention dans cette élection, et la relative représentativité des grands partis. Dans chacune des douze régions représentées sur la carte, ils ne cumulent jamais, à eux trois, plus de 50% des suffrages exprimés.