345 fusillades ont fait plus de 4 victimes* aux États-Unis, en 2017

Chaque année, plusieurs centaines d’Américains sont tués ou blessés dans des fusillades. Et à chaque fois, ces événements dramatiques relancent le débat sur la vente et la banalisation des armes à feu aux États-Unis : ainsi le 1 octobre 2017 à Las Vegas à l’occasion d’un festival de musique (59 morts, 441 blessés) ou le 14 février 2018 dans un lycée de Floride (17 morts, 16 blessés). Ce dernier événement a fait naître une énième vague de contestation dans le pays de la part de militants anti-armes.

La carte qui suit a été réalisée dans le double objectif de rendre compte de la proportion et de la répartition des fusillades dans le pays sur un an (2017) et de les comparer au rapport que chaque État entretient avec les armes à feu. Aux échelles locales et du comté, elle permet de localiser les territoires les plus touchés. À l’échelle des États fédérés, cette carte interactive permet de croiser ces fusillades avec la législation en vigueur et le nombre d’armes en circulation.

Cliquez ici pour afficher la carte interactive en plein écran

Les États les plus armés ne sont pas les plus touchés

Ce que la carte nous permet de constater, c’est d’abord l’absence de corrélation entre le nombre de fusillades et la détention des armes à feu au sein d’un État. Ainsi le Wyoming, territoire le plus armé des États-Unis par rapport à sa population et à la législation très permissive, n’a connu en 2017 aucune fusillade qui ait fait 4 victimes ou plus. À l’inverse, en Californie, où 25 fois moins d’armes à feu ont été déclarées, et où la législation sur le port d’arme est très restrictive, 35 fusillades ont fait au moins 4 victimes en 2017. New York, Los Angeles, Chicago, Houston, Philadelphie… Les villes les plus peuplées concentrent une bonne partie des incidents.

En permettant le croisement d’informations sur un même territoire, cette carte permet de déconstruire un certain nombre d’idées reçues sur ce phénomène et invite à rechercher les multiples causes de ce problème complexe.

—

*Au sens large : nous considérons que chaque mort et chaque blessé est une victime. Le ou les tireurs ne sont pas dénombrés parmi les victimes.